Plus de 95 % des ménages d’Afrique de l’Ouest consomment quotidiennement des cubes de bouillon.
On estime que la carence en vitamine A (CVA) touche près de 150 millions d’enfants dans le monde, principalement dans les pays en développement. L’enrichissement des aliments de base tels que l’huile comestible et la farine s’est avéré être l’une des interventions les plus efficaces pour lutter contre la CVA. En outre, l’enrichissement des condiments ou des assaisonnements tels que les sauces de soja et de poisson, la poudre de curry ou le bouillon peut constituer une alternative rentable ou servir de complément à l’enrichissement des aliments de base (1,2). Des études récentes indiquent que plus de 95 % de la population des pays d’Afrique de l’Ouest, ainsi que de l’Afrique du Sud, consomment quotidiennement des cubes de bouillon. Rien qu’au Nigeria, plus de 100 millions de cubes de bouillon Maggi sont vendus chaque jour (3,4). Ces chiffres indiquent que les vitamines et les minéraux fournis par les cubes de bouillon ont le potentiel d’atteindre la quasi-totalité de la population exposée au risque de CVA.
Le contrôle de la qualité des aliments enrichis est un défi
Pour qu’un aliment soit considéré comme un véhicule adéquat pour l’enrichissement, la couverture et les modes de consommation de l’aliment ne sont pas les seuls à jouer un rôle. La faisabilité technique – l’effet d’un nutriment ajouté sur la qualité de l’aliment, l’absorption par l’organisme et la stabilité du nutriment dans les conditions du marché – est également prise en compte. Le contrôle des niveaux de vitamine A au cours de la production alimentaire, dans le produit final et sur le marché peut s’avérer difficile car l’analyse de la vitamine A est complexe et coûteuse, jusqu’à 100 dollars par échantillon. Les méthodes traditionnelles d’analyse de la vitamine A sont la chromatographie liquide à haute performance (CLHP) et les méthodes spectrophotométriques avec détection dans l’ultraviolet (UV) ou colorimétrique. Des méthodes colorimétriques qualitatives sont également disponibles, mais elles ne peuvent indiquer que la présence ou l’absence de vitamine A.
Des outils innovants permettent de contrôler la qualité de la production locale
iCheck Fluoro, une méthode analytique innovante, permet une analyse quantitative rapide et abordable de la vitamine A qui n’est plus liée à un laboratoire. Comment ? L’iCheck Fluoro est un fluorimètre portable livré avec un mélange de réactifs prêt à l’emploi pour l’extraction de la vitamine A. Il utilise la détection UV pour quantifier la vitamine A dans l’échantillon en 10 minutes et à 10 % du coût des méthodes de laboratoire traditionnelles. Les formes de vitamine A qui peuvent être analysées avec iCheck Fluoro comprennent le palmitate de rétinyle, l’acétate de rétinyle et le rétinol. La méthode est validée pour mesurer la vitamine A dans les prémélanges vitaminés, le lait liquide et en poudre, la farine de blé et de maïs, le lait maternel et le sucre.
iCheck Fluoro offre une précision de niveau laboratoire sur le terrain
BioAnalyt a récemment réalisé des tests de faisabilité pour mesurer la vitamine A dans les cubes/poudres de bouillon, avec des résultats montrant une récupération et une précision excellentes. Pour déterminer la quantité précise de vitamine A dans le cube de bouillon, généralement comprise entre 50 et 150 mg/kg (67 et 500 UI/g), une simple étape de préparation suffit. Cette étape consiste à diluer le cube de bouillon ou la poudre dans de l’eau chaude (~50 ℃) dans un rapport de 1:100 (c’est-à-dire 2 g de poudre dans 200 ml d’eau). La solution est ensuite directement injectée dans le flacon de réactif et mesurée à l’aide du dispositif iCheck Fluoro. La concentration en vitamine A mesurée dans les cubes de bouillon avec l’iCheck Fluoro correspond à la concentration cible en vitamine A avec une corrélation de Pearson de 99 % (voir le graphique ci-dessus). La mesure précise et rapide de la vitamine A dans les cubes de bouillon avec l’iCheck Fluoro peut permettre de réaliser des études locales de contrôle de qualité et de couverture pour évaluer l’impact des aliments enrichis sur les carences en micronutriments.
Références :
(1) http://www.who.int/nutrition/events/2014_fortification condiments_26to28Aug/en/
(2) Ndjebayi , et al. Measuring the Costs of Vitamin A Interventions : Institutional, Spatial, and Temporal Issues in the Context of Cameroon. Food Nutr Bull, 36 (Sup. 3) , 2015.
(3) Engle-Stone R, et al. La consommation d’aliments potentiellement fortifiants par les femmes et les jeunes enfants varie selon la zone écologique et le statut socio-économique au Cameroun. J Nutr. 2012;142:555-65.
















































