Dans la complexité actuelle des systèmes socio-économiques, la malnutrition a des effets en cascade sur les moyens d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD). La malnutrition, qui englobe la suralimentation, la sous-nutrition et la faim inapparente, est le résultat de systèmes alimentaires non durables.
Sur les 17 ODD, au moins 12 sont directement associés à la nutrition. Il est désormais bien établi que l’agenda 2030 ne pourra être pleinement réalisé que si des investissements considérables, des solutions technologiques et des interventions politiques adaptées sont mis en œuvre pour lutter contre la malnutrition, également appelée triple menace.

Le changement climatique a un impact considérable sur la productivité des terres agricoles et du bétail. On estime que d’ici 2050, les rendements des céréales secondaires, des graines oléagineuses, du blé et du riz auront diminué de 17 %. Il sera de plus en plus difficile de nourrir la population mondiale croissante avec des repas nutritifs. Selon le rapport de 2021 sur l’état d’avancement des objectifs du Millénaire pour le développement, deux milliards de personnes souffrent de malnutrition dans le monde, ce qui expose un tiers de la population mondiale à des risques de complications sanitaires.
Des recherches ont montré que l’objectif de développement durable n° 12, qui vise à garantir des modes de consommation et de production durables, est fortement compromis, car les sociétés sont confrontées à une menace de suralimentation entraînant l’obésité et des maladies non transmissibles. Il est essentiel de noter que l’obésité n’est plus l’apanage des communautés à hauts revenus, car les habitudes alimentaires déséquilibrées sont également de plus en plus répandues dans les ménages ruraux et à faibles revenus. En outre, la suralimentation provoque plus de décès que la sous-nutrition. Cette situation sabote directement les progrès accomplis dans la réalisation de l’ODD 3.8, qui porte sur la santé et le bien-être.
Les habitudes alimentaires non durables ont également une incidence sur l’objectif de développement durable 2.2, qui vise à mettre fin à toutes les formes de malnutrition d’ici à 2025, et sur l’objectif de développement durable 2.4, qui se concentre sur la production alimentaire durable d’ici à 2030.
La pandémie de covid-19 a eu des effets en cascade sur les progrès des objectifs de développement durable 8 et 9, qui prévoient des emplois décents pour tous et le développement d’infrastructures résilientes. L’absence de moyens économiques durables et résistants a poussé environ 132 millions de personnes vers la sous-alimentation chronique et la faim inapparente.
La situation était déjà désastreuse en 2019, car environ 690 millions de personnes dans le monde ont souffert de la faim. La sous-alimentation et la faim menacent souvent les couches les plus vulnérables de la société, mettant directement en évidence les écarts dans la réalisation de l’objectif 1 de l’ODD visant à mettre fin à la pauvreté. Actuellement, 149,2 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent d’un retard de croissance et environ 45 % de la mortalité infantile est due à la malnutrition. Ces chiffres compromettent gravement l’objectif 3 de l’ODD, qui vise à assurer une vie saine et le bien-être de tous les groupes d’âge.
De même, les femmes et les filles des pays en développement adoptent souvent des habitudes alimentaires de mauvaise qualité et n’ont pas accès à des aliments nutritifs en raison des préjugés sexistes. Il en résulte une faim inapparente qui compromet l’objectif de développement durable n° 5, qui vise à réaliser l’égalité des sexes, et l’objectif de développement durable n° 10, qui porte sur la réduction des inégalités.
En conclusion, les chercheurs en sciences sociales ont souligné la nécessité d’éviter de travailler en silos sectoriels et de développer des approches transversales et des mécanismes de coordination à tous les niveaux pour réaliser les ODD.
Comment BioAnalyt contribue à la mise en place de systèmes alimentaires durables
Les appareils iCheck de BioAnalyt ont été développés pour rendre les tests alimentaires plus rapides, mobiles et moins chers, ce qui est l’une des exigences essentielles pour des programmes de fortification efficaces afin de lutter contre la malnutrition. Chez BioAnalyt, nous avons également développé iCheck Connect, une plateforme numérique conçue pour analyser et visualiser les données et les mesures de contrôle de la qualité à partir de n’importe quel appareil iCheck.
Un projet pilote avec Nutrition International et FORTIS explorant et testant la facilité d’utilisation d’iCheck Connect est également en cours. Dans ce projet, le logiciel iCheckConnect est utilisé pour générer et sauvegarder les données des producteurs d’huile fortifiée et des inspecteurs alimentaires au Pakistan dans le cadre de leur processus de contrôle et de surveillance de la qualité. L’idée est de fournir un accès instantané aux données de fortification pour les parties prenantes concernées à tous les niveaux, qui peuvent ensuite être utilisées pour améliorer la prise de décision. Le développement de la plateforme iCheck Connect est soutenu par l’Accélérateur d’innovation du Programme alimentaire mondial et par le BMGF.
Les synergies de BioAnalyt se développent également en coopération avec TechnoServe et sa plateforme Micronutrient Fortification Index (MFI) lancée avec l’industrie alimentaire au Nigéria. BioAnalyt continuera à développer ses collaborations sur la connectivité automatisée avec d’autres plateformes de données, telles que FortifyMIS (dirigée par GAIN et FFI), PalmATrack (dirigée par Millhouse), et le Global Fortification Data Exchange (GFDx). Cela permettra aux parties prenantes de disposer des bonnes données au bon moment pour prendre les meilleures décisions afin d’assurer la réussite des programmes de fortification.
















































