Dans le premier article de notre série BioAnalyt in Academia, nous examinons l’article intitulé A review of portable quantitative and semi-quantitative devices for measurement of vitamin A in biological samples, publié dans la revue Current Research in Biotechnology en 2022.
Dans cette étude, les scientifiques ont répertorié et évalué les performances de 25 dispositifs portables (fluoromètres, photomètres, immunodosages, dispositifs microfluidiques et adaptomètres sombres) mis au point pour tester les marqueurs biochimiques de la carence en vitamine A (CVA) dans divers échantillons biologiques, tels que le sang humain et animal, le lait et les yeux/la vue.
Le document conclut que sur les 25 dispositifs, seuls ceux de BioAnalyt – l’iCheck Fluoro et l’iCheck Carotene – sont disponibles dans le commerce et remplissent tous les critères de viabilité pour mesurer le bêta-carotène, le rétinol, le palmitate de rétinyle, l’acétate de rétinyle et d’autres esters dans le sang ou le lait.
D’autres dispositifs tels que CRAFTi, RBP-EIA, SST-1, Tidbit, ± HYPER filtration system, EE-μPAD, et Custom Ab-Ag reaction restent des preuves de concepts et n’ont pas encore été commercialisés à ce jour. En outre, aucun des dispositifs, à l’exception de celui de BioAnalyt, n’avait développé par leurs fabricants un critère de performance pouvant être comparé aux études expérimentales les concernant.
Selon les chercheurs, il existe un manque de données concernant la sensibilité et la spécificité du dispositif dans la détection de la DAV par rapport à la méthode standard de référence, sauf pour les dispositifs iCheck, qui ont été évalués dans plus de deux études.
Les évaluations ont été effectuées sur la base des critères de performance suivants
Léger, de petite taille et portable, appareil autonome qui s’alimente lui-même et peut stocker des réactifs à l’avance, utilise des réactifs facilement disponibles sur le marché, facile à utiliser avec un minimum d’étapes et de formation, la performance analytique doit être comparable aux méthodes de laboratoire typiques, doit être abordable et facilement extensible, donne des résultats dans le moins de temps possible.
En conclusion, seuls les appareils iCheck ont satisfait à tous les critères de performance susmentionnés. Les appareils de BioAnalyt peuvent effectuer des mesures avec une précision similaire à celle de la méthode de chromatographie liquide haute performance (CLHP). La CLHP est considérée comme l’étalon-or et est utilisée comme méthode de référence pour vérifier la précision et la stabilité des mesures lorsqu’il s’agit de tester la vitamine A dans les fluides biologiques.
Les méthodes non portables de mesure de la carence en vitamine A ont été considérées comme n’entrant pas dans le cadre de cette recherche.
Pertinence de la recherche
Selon l’UNICEF, la carence en vitamine A est l’une des principales causes de cécité chez les enfants. Elle augmente également le risque et la gravité de maladies courantes telles que la diarrhée, la rougeole et d’autres maladies infectieuses chez les enfants.
L’OMS a classé la CVA comme l’un des problèmes critiques de santé publique affectant un tiers des enfants. Elle est particulièrement répandue dans les pays à revenu faible ou moyen. Par exemple, environ 48 % des enfants d’Afrique subsaharienne souffrent d’une carence en vitamine A, tandis qu’en Asie du Sud, ils sont 44 % à en souffrir.
Il existe plusieurs moyens de lutter contre la carence en vitamine A : compléter le régime alimentaire par des gélules de vitamine A, ajouter des vitamines et des minéraux en poudre aux aliments énergétiques, consommer davantage d’aliments riches en vitamine A et enrichir les aliments de base en vitamine A au cours de leur transformation. L’administration régulière de doses élevées de vitamine A s’est avérée être une intervention rentable permettant de réduire de 12 à 24 % la mortalité liée aux carences.
Des outils et des technologies de mesure des micronutriments faciles à utiliser sont essentiels pour la mise en œuvre réussie des programmes de fortification. Cependant, les techniques existantes, telles que la CLHP, sont très sophistiquées et nécessitent un équipement de laboratoire coûteux. En outre, la réalisation de tests avec ce type d’équipement nécessite également une préparation approfondie des échantillons, une formation complète et un temps d’attente beaucoup plus long pour obtenir les résultats.
Dans les régions à faibles revenus où la CVA est la plus répandue, l’achat d’équipements coûteux et la formation sont souvent très onéreux et ne sont donc pas envisageables pour des interventions à grande échelle en matière d’analyse et d’enrichissement des aliments.
C’est là qu’interviennent la praticabilité et la nécessité de disposer d’appareils portables faciles à manier. Selon les chercheurs, cette étude visait à identifier les limites des dispositifs existants et à aider les fabricants à améliorer et à modifier leurs produits en fonction des besoins de l’industrie et des parties prenantes concernées. L’évolutivité du produit est l’un des aspects auxquels il faut prêter attention.
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